Première étape marathon : une longue journée pour les Gazelles
12 & 13 MARS | MARATHON DAR KAOUA - OULAD DRISS
Étape 4
Au programme de cette première journée d’étape marathon : du jardinage mais aussi quelques franchissements, le tout au cœur de superbes paysages variés et surtout une nuit en autonomie sous un superbe ciel étoilé.
La ligne de départ de la 4e étape est déportée ce matin pour permettre aux Gazelles de descendre davantage vers le Sud. Après quelques kilomètres de pistes et de route, changement de décor ! Les équipages se retrouvent transportés en plein cœur de l’ouest américain, d’ailleurs des restes de décor ayant servi au tournage d’un film sont visibles depuis la ligne de départ. « C’est très différent comme paysage alors qu’on n’est pas très loin », s’émerveille Caroline, de la team 119 (Caroline MARC / Alice WARREN - Axens). Pour cette quatrième étape, les Gazelles quittent le bivouac pour deux journées. Elles partent en effet pour une étape dite marathon, avec au programme douze balises à trouver et une nuit à la belle étoile en autonomie. Une perspective qui enthousiasme les Gazelles ! « Au moins on va être dans le calme, on va voir les étoiles », se réjouit Isabelle, de la team 227 (ISABELLE ALLIET / CORINNE ANDRE - PAYSAGES DU VAL DE SIENNE).
Au programme de la journée : beaucoup de kilomètres dans un terrain plutôt minéral bordé de montagnes. « Nous on n’a même pas peur, on a un véhicule qui passe super bien avec une belle garde au sol », souligne Clarisse, de la team 127 (Catheline GAUDIN / Clarisse PRENVEILLE - Intersport). Pour commencer, les Gazelles ne disposent que du premier point de la journée et récupèrent les coordonnées des autres en arrivant en balise 1, l’occasion de faire une première pause. « On se pose, on prend le temps de bien tracer nos points », explique Alexandra, de la team 161 (Alexandra DELAUNE / Virginie VERHAEGHE - AESIO MUTUELLE). « On a enfin compris comment fonctionnait la navigation », se félicite sa coéquipière Virginie.
Toujours des petites erreurs
L’autre difficulté du jour, c’est que la navigation se fait sur plusieurs cartes, alors il faut coller. Plus loin, Chrystel et Isabelle, de la team 23 (Chrystel MARGAND / Isabelle RICART), sont, elles, en plein coloriage. « On détermine les différents carrés de navigation », explique Isabelle. « On a hâte de découvrir ce qui nous attend. On sent qu’on va manger des cailloux mais ça va être chouette », commente Chrystel, avant d’ajouter : « Moi, partout où je mets les roues je suis contente ! ». À défaut de plage arrière, pour être à l’aise, Sophie et Rose sortent la tente de camping qui devient leur bureau du jour. Après une balise ratée la veille, les Gazelles sont concentrées. « On va faire notre maximum pour arriver au CP5 dès ce soir et valider toutes les balises du jour », détaille Rose.
Les électriques aussi sont en étape marathon, avec une contrainte : être obligatoirement au CP6 avant 21h pour recharger les batteries. « On a 181,03 kilomètres à faire en deux jours donc on nous a dit de ménager la voiture. Comme pour les 4×4, il n’y aura pas de mécanique ce soir donc on va être prudentes », raconte Sophie, de la team 503 (SOPHIE FLEUREAU / CENDRINE MERRER - H2X-Ecosystems). Pour les SSV, l’étape du jour promet d’impressionnants franchissements. « Ça donne un petit coup d’adrénaline », s’amuse Laurence, de la team 24 (Laurence PELGRIN / Géraldine ROCHER), visiblement ravie au volant de son buggy.
Malgré des progrès de navigation évidents, il y a toujours des petites erreurs, souvent induits par les drapeaux des balises. Véronique et Stéphanie, de la team 197 (STEPHANIE TABARY / VERONIQUE TABARY - JP SERVICES - Plomberie Chauffage Sanitaire), arrivent ainsi en balise 2A alors qu’elles sont à la recherche de la 2D. Pour s’en sortir, il faut donc trianguler. « On identifie ce qu’on voit sur la carte pour voir où on est », confie Véronique. La journée promet une bonne dose de jardinage ! « On est bien sur le D », interroge les Gazelles de la team 253 (Alexandra VERT / Coralie GERENTON - EPI) en arrivant. « Compte tenu des kilomètres, ça n’était pas possible en même temps mais au moins on va savoir où on est », se console Alexandra. « C’est bien le parcours A ? », demande à son tour l’équipage 242 (Christelle GUILLARD / Nathalie BETTINI - SMA BTP). « Bravo ma Gazelle ! », lance Nathalie, ravie d’avoir trouvé la balise 2.
La solidarité au menu du jour
La journée défile, les kilomètres aussi, les balises, en revanche, sont difficiles à trouver pour les équipages qui passent parfois plusieurs heures à ratisser le terrain entre 2 checkpoint. Pour Céline et Hélène de la team 211 (Céline LAGET / Hélène FELIX - STERNE SAS), c’est toutefois « une super belle journée ». « C’est chaque fois un émerveillement de trouver un CP », souligne Céline. « Ce matin, c’était vraiment du pur dépassement de soi. À un moment, on a croisé cinq équipages qui nous ont dit que c’était infranchissable mais on a quand même voulu y aller et du coup on a ouvert la route aux autres », se félicite de son côté Hélène, qui applaudit les Gazelles de la team 162 (Isabelle FREYMANN / Charlotte LESPAGNOL - Margarita's Pepper) à leur arrivée. On sent un véritable esprit de solidarité.
« On est contentes parce qu’il n’est pas trop tard », se réjouissent Sonia et Caroline, de la team 106 (Caroline CONTU / Sonia CAMMARATA - KF MASTERPIECES) en validant le CP4. Même satisfaction du côté d’Armelle, de la team 110 (Armelle DUFOUR / Graziella ROGER - Elmax électricité). « À priori, on ne fait pas trop de kilomètres en plus donc on est contentes ». D’autant plus que la matinée a été assez difficile pour les Gazelles qui ont dû rouler sur un terrain très caillouteux. Catheline et Clarisse, de la team 127 (Catheline GAUDIN / Clarisse PRENVEILLE - Intersport), arrivent avec soulagement en CP4. « Ça fait trois heures qu’on cherche et on a fait 70 kilomètres en plus », regrette Catheline. « J’ai remis en doute mes repères alors que j’avais bon », complète la Gazelle. Le CP4 est aussi l’occasion pour les Gazelles de définir une stratégie pour la fin de journée en planifiant les retrouvailles pour la soirée de marathon. « On veut arriver au CP5 avant la nuit. Si c’est le cas, on aura atteint tous les objectifs de la journée », résument Laura et Myriam, de la team 213 (MYRIAM BONNAURE / LAURA BLACHERE - Intermarché Allinges) mais « c’est plat, c’est pas facile comme point de repère ».
« Si on valide le CP5 avant la nuit, ce sera pas mal et selon l’heure on essaiera de se rapprocher sur le cap de la 6 », glisse Séverine, de la team 198 (Severine CARRA / Zoé BERTHELET - CHEZ DOM PIZZA A EMPORTER), ajoutant : « Aujourd’hui, on a fait de grandes distances donc c’était difficile de garder le cap d’autant plus quand il y a des barrières rocheuses à traverser alors que les jours d’avant, on arrivait un peu à naviguer à vue ». Les Gazelles ne tardent pas à reprendre le cap en direction du CP5, situé à 30 kilomètres de là. Il n’y a donc pas de temps à perdre ! Mais avec la chaleur qui devient écrasante alors que le soleil est au plus haut, ça n’est pas toujours simple de se concentrer. Finalement, la plupart des équipages s’arrêtent en balise 5 pour planter leurs tentes, où la soirée se déroule assez calmement. Si les Gazelles sont ravies de se retrouver en autonomie, la fatigue se fait sentir.