SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI
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L'INCOMPARABLE
SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI

Dans les dunes, les équipages découvrent la notion de dépassement de soi

10 MARS | DAR KAOUA - DAR KAOUA
Étape 2

X, Y ou Z : les Gazelles avaient le choix entre ces trois lettres aujourd’hui pour déterminer le niveau de difficulté de leur parcours à l’assaut des dunes du majestueux erg Chebbi, à quelques kilomètres du bivouac.

La tente restaurant est bien silencieuse ce vendredi matin. Il faut dire que les Gazelles sont particulièrement concentrées à quelques minutes de prendre le départ de la deuxième étape qui les amène à passer la journée dans les dunes de l’erg Chebbi, plus connues sous le nom de Merzouga. Et le briefing du directeur sportif ne les rassure pas forcément. « Pour celles qui ont des véhicules manuels, le danger c’est l’embrayage, il ne faut pas trop patiner », prévient Ludovic. « Globalement, quand vous allez essayer de passer une dune, n’hésitez pas à vous y reprendre à plusieurs fois pour jauger l’élan qu’il vous faut pour passer la bosse », conseille-t-il encore avant d’ajouter une note positive : « Selon les ouvreurs, l’étape est un peu moins difficile que d’habitude ». « Profitez-en, c’est une journée que vous n’aurez pas l’occasion de revivre », conclut Ludovic.

Pour cette journée particulière, les Gazelles peuvent choisir le niveau de difficulté en fonction de trois parcours : le X, le Y ou le Z. Le premier est le plus difficile, il est imposé aux SSV (buggys et quads) mais en option pour les 4×4. Le Y requiert un niveau intermédiaire et le Z, est censé être le plus facile. Les crossovers, eux, ont un parcours à part, tout comme les véhicules électriques. « On va faire les Y parce qu’on a envie de faire des dunes mais qu’on veut y aller mollo. On verra pour augmenter la difficulté plus tard », confie Charlotte, de la team 116 (Catherine BOUVET / Charlotte BOUVET - McDonald's). À difficulté exceptionnelle, mesure exceptionnelle ! Compte tenu des difficultés et du risque de s’ensabler plus important que d’habitude, les équipages peuvent rouler à plusieurs, l’occasion de retrouver les copines Gazelles rencontrées lors des réunions zoom ou lors des stages de navigation.

Si le choix du parcours X se fait dès le départ du bivouac, pour les autres Gazelles, c’est en balise 1, au pied des dunes, qu’il faut se décider. Margo et Virginie, de la team 188 (Margo GIPPA / Virginie COUDERC - Betty Studio), attendent ainsi impatiemment leurs copines de l’équipage 245 (Romane DE DEKER / Anne-Sophie MARECHAL - QoQa Services SA). « Plus on part tôt, moins il y a de traces. Sinon, c’est difficile car une fois qu’on est plusieurs à être passées, le sable devient mou », explique Margo. Le classement n’est pas étranger à cette stratégie car les Gazelles sont arrivées 4e au classement des premières participations et 6e au classement général. « On est des compétitrices dans l’âme », s’amusent les Gazelles.

Une journée sportive pour les navigatrices

« C’est déjà le chantier au pied des dunes ! », s’exclame Betty en arrivant en balise 1 X. En tant que Gazelle aguerrie, elle conseille aux autres équipages de ne pas trop tarder à s’élancer « car le sable va vite devenir mou ». Ni une, ni deux, elle s’élance au volant de son quad pour une journée « riche en adrénaline ». Une journée où les quads et SSV se font généralement plaisir avec leurs engins qui passent facilement partout. L’an dernier, Alexandra, de la team 191 (Alexandra FOURNAISE / Céline GAY - SAS FOURNAISE-Agent Peugeot), avait suivi le parcours Z. Cette année, elle se lance un nouveau défi : s’amuser sur les X ! « On n’a jamais fait de dunes de notre vie et on veut des victoires donc nous on reste sur les Z », commentent de leur côté Claire et Lucie, de la team 221 (Claire HURDIEL / Lucie PLISSON - metro tours).

Rita, de la team 256 (RITA FILALI KHATTABI / MYRIAM BENSEMLALI - Onomo Hotels), compte, elle, sur son stage de navigation fait à Merzouga pour emprunter le parcours Y. Avec sa coéquipière Myriam, elle va rouler avec la team 236 (RITA BOUKHRISS / MOUNIA BENNIS - Locafinance). « On fait du kite ensemble d’habitude mais, cette fois, au lieu de rider les vagues, on va rider les dunes », s’amuse Rita. Le parcours Y est aussi le choix des Gazelles qui veulent « préserver la voiture » comme Cathy et Anne, de la team 160 (ANNE ROUAULT / Cathy GARCIA - ARMEN SANTE). « Si on fait une casse aujourd’hui, on arrête la course et ça il n’en est pas question », estiment-elles.

Et pour ménager leur véhicule, les Gazelles ont toute la même stratégie : faire travailler les navigatrices. En effet, si la pilote doit faire preuve d’une maîtrise à toute épreuve, c’est à la copilote d’ouvrir la voie et d’évaluer le terrain… le plus souvent à pied ! Certaines parcourent parfois plusieurs centaines de mètres pour vérifier que leur voiture peut passer. C’est définitivement une épreuve sportive complète, d’autant plus que la chaleur monte, accentuant encore la difficulté. Les émotions sont décuplées ! Carole, de la team 249 (Carole DAVITIAN / Marjorine REYDELLET - NH Industries), verse ainsi quelques larmes après la première dune. « J’avais une boule au ventre ce matin mais là ça va mieux », se félicite la Gazelle.

Les Gazelles gagnent en confiance

Dans ces conditions, le premier CP trouvé est une petite victoire en soi. Les cris de joie et les câlins se multiplient ! Pas question pour autant de s’éterniser. « Plus la journée va passer, plus le sable sera mou donc on ne traîne pas », souligne Delphine, de la team 159 (Delphine PIGUEL / Véronique GIANADDA COUASNON - Solano). Avec d’autres Gazelles navigatrices, elles s’organisent pour créer une sorte de cordon et guider ainsi plusieurs véhicules. Une bonne idée puisqu’elles sont tout aussi nombreuses pour détanker la team 149 (Stéphanie LELEU / Anne-Laure DEVOISE - Le Lotus Impérial), qui s’ensable quelques minutes plus tard. Toutes les plaques de désensablage sont sorties, les pelles aussi. On sent qu’après deux jours, les Gazelles sont rôdées.

Avec la journée qui avance, les Gazelles l’avaient prédit, le sable devient mou et les tankages s’accumulent. « C’est de la soupe ! », entend-on çà et là. « Moi, je ne pas là, c’est trop mou »,  commente Emmanuelle, de la team 139 (Céline DUNEUFGERMAIN GADRE / Emmanuelle GOUILLY LEPRETRE - ORGAMED SERVICE Prestataire PSDM (Somme)). « Là, il faut mettre les gaz », analyse Véronique, de la team 159 (Delphine PIGUEL / Véronique GIANADDA COUASNON - Solano). Autre option pour passer : prendre de l’élan, si bien qu’on assiste bientôt à un véritable ballet entre les dunes, entre celles qui avancent et celles qui reculent. Les équipages mettent parfois plusieurs heures pour aller rejoindre les balises, ce qui peut se révéler frustrant quand elles aperçoivent, au loin, le drapeau rouge symbolisant le CP.

Face aux difficultés des unes, d’autres cherchent une autre voie, quitte à se lancer dans d’impressionnants franchissements. La preuve que les Gazelles gagnent en confiance au fil de l’étape ! « C’est sacrément formateur », confirme Hind, de la team 255 (HIND SEBBANI / ABLA BENNOUNA - LA FONDATION ORANGE). « On fera mieux au prochain rallye », ajoute la Gazelle. Avec cette étape, les équipages découvrent aussi ce que représente réellement la notion de dépassement de soi. « J’ai fait des choses que jamais j’aurais pensé faire dans ma vie », se félicite Carole, de la team 249 (Carole DAVITIAN / Marjorine REYDELLET - NH Industries). « C’était dur mais on l’a fait donc on est fières de nous », renchérit sa coéquipière Marjorine. « Je suis super fière, je ne pensais pas que j’y arriverais », résume Karine, de la team 133 (Cécile AGERON / Karine FOND - EUREC Racing), après une « journée à s’éclater ». « On est des championnes du monde », se complimentent les équipages 133 (Cécile AGERON / Karine FOND - EUREC Racing) et 154 (Cynthia CAVIGNIAUX / Céline MIRANDA - REDEX) en se prenant dans les bras.

2023-03-11T00:15:38+01:00

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