Là il fait plus froid indéniablement.
Là on arrive sur les grandes étendues où l’horizon est incertain et les repères bien au-delà des dessins de la carte.
Là, les plateaux et hamadas ont taillé des oueds plus ou moins profonds, plus ou moins franchissables d’où on ne ressort que trop loin … beaucoup trop loin pour ne pas perdre son cap et « bouffer du kilomètres ».
Là il y a aussi ces satanées herbes à chameaux qui s’installe, l’air de rien, dès le moindre oued sableux. Et puis elles se donnent le malin plaisir d’avoir poussées pile-poil dans le seul passage possible, histoire d’aller faire en sorte qu’on puisse facilement inspecter le dessous de la voiture …
Là, surtout il y a les fameux choux-fleurs de Boudenib. Ces maudites plantes complétement incomestibles, remplies de sable et dure comme de la pierre qui vous rappelle (mais vraiment) à l’ordre lorsqu’on ose lui mettre la roue dessus.
Il ne manquerait plus que le (très) fréquent manque de visibilité. Parce-que, là, c’est très souvent un peu comme le jour blanc au ski … difficile de faire le distinguo entre le ciel et le sol.
On aurait pu croire à une étape de transition après la journée de sable et avant la première étape marathon. Vous croyez vraiment ? Il est pourtant certain que le retour sera loin d’être regretté ce soir. Une journée bien plus compliquée qu’espérée. Et puis en cette fin de journée, il faut se préparer. Demain c’est la grande migration du bivouac pour une première étape marathon sur 2 jours.