« Toutes les femmes ont besoin d’une aventure comme ça dans leur vie »

Avec un emploi prenant et une vie de famille à gérer, les femmes n’ont pas souvent l’occasion de prendre du temps pour elles alors participer au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc est l’opportunité rêvée pour Virginie et Mélissa, de la team 112.

Avec leur accent chantant et leur sourire, Virginie et Mélissa, respectivement 41 et 33 ans, attirent d’emblée la sympathie. Elles font partie des 380 femmes qui participent à cette 32^e édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. L’idée de participer est née un samedi soir lors d’un repas où les familles des deux femmes étaient réunies. Mélissa, pour qui « conduire est synonyme de liberté » suggère l’idée à Virginie, amatrice de sports automobiles, qui dit « banco » tout de suite. « Quand on se lance dans une aventure comme celle-ci, il ne faut pas trop réfléchir », estime la Gazelle. Le lundi suivant, les deux femmes, cheffes d’entreprises, étaient pré-inscrites ! « On est des fonceuses », ironise Mélissa. La suite ? Un an de travail pour réussir à s’inscrire en récoltant des fonds grâce, notamment, à un concours de pétanque ou encore une tombola qui ont suscité l’engouement.

Très prises par leur travail et par leur vie de famille, Virginie et Mélissa vont profiter du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc pour « prendre du temps » pour elles. « On ne fait jamais ça, on ne fait jamais rien seules », insiste Virginie. « On va être dans notre bulle. Je pense que toutes les femmes ont besoin d’une aventure comme ça dans leur vie », renchérit Mélissa, qui a « hâte d’appuyer sur le bouton off et de laisser de côté la charge mentale du quotidien ».

Une revanche sur la vie

Participer au rallye est aussi une sorte de revanche sur la vie pour celles qui ont récemment été marquées par des événements difficiles. « On avait besoin d’évacuer », estime Mélissa, qui explique qu’en hommage à leurs proches disparus, les deux Gazelles ont tenu à couvrir leur 4×4 d’étoiles : « pour nos étoiles », souligne Virginie, désormais bien décidée à « profiter de chaque instant ».

Mais pour elles, impossible d’imaginer faire cette aventure sans y associer leurs familles, qui ont été à leurs côtés dès le début de l’aventure et des soutiens précieux. C’est pourquoi elles ont prévu des retrouvailles avec leurs maris et leurs enfants à Essaouira. « Ce sera une fierté et une expérience enrichissante pour nos fils. De toute façon, on ne pouvait pas imaginer finir l’aventure sans eux ». Une aventure qu’elles espèrent terminer en beauté. « Dans les 30 premières », espère Virginie, compétitrice dans l’âme. « Dans les 50 premières ce sera déjà bien. On est 190 équipages », lui rappelle gentiment sa coéquipière Mélissa.