Le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, une histoire de famille

Avec quatorze participations, Dounia a transmis le virus du rallye à sa fille Jawhara. Cette année, pour la première fois, elles se retrouvent dans le même équipage. Une expérience qui devrait rapprocher les deux femmes déjà très complices.

Malgré leur expérience, Dounia et Jawhara n’avaient encore jamais fait le rallye ensemble. Cette année, enfin, la mère et la fille se retrouvent dans la même team, sous le numéro 257 (Jawhara BENNANI / Dounia BENNANI - PEUGEOT MAROC). « On a longtemps essayé de le faire ensemble et on a jamais réussi sauf cette année, où, grâce à Peugeot Maroc, on réalise enfin notre rêve », confie Jawarha. Un rêve d’enfant pour celle qui voit sa mère partir sur le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc depuis qu’elle a l’âge de 10 ans. Alors du haut de ses 29 ans, cette 32^e édition aura une saveur différente. Celle de partager une aventure en famille, entre une mère et sa fille cadette, dont la complicité saute aux yeux. « On est complémentaires », souligne Dounia, qui sera la navigatrice, tandis que sa fille, elle sera pilote.

Complémentaires et compétitrices ! Avec quatorze participations au compteur, Dounia compte bien être dans le Top 5 des Gazelles à la fin de l’aventure. « En vérité, on vise le podium et être au moins le premier équipage chez les Marocaines », renchérit Jawhara. Les deux femmes comptent aussi « profiter à fond » : « on n’aura peut-être pas l’occasion de refaire un rallye ensemble », souligne Jawhara. « On va tout donner, rester concentrées et surtout ne rien lâcher », insiste Dounia. Après deux premières participations honorables, Jawhara compte bien « aller chercher le cap le plus loin possible », persuadée « d’être plus en confiance » avec sa mère à ses côtés.

« On peut toutes le faire ! »

Si les deux femmes sont ravies de partager l’aventure ensemble, elles le sont aussi de pouvoir « vivre une expérience riche en relations humaines ». « On a toujours fait de très belles rencontres », se souvient Dounia, qui compte aujourd’hui « parmi [s]es amies les plus proches de nombreuses anciennes Gazelles ». Elles viennent aussi chercher « une énergie qui [les] porte ensuite toute l’année ». « Ça m’aide à tenir, ça me donne davantage confiance en moi », confie Dounia, qui ajoute « j’ai réalisé beaucoup de choses professionnellement grâce au rallye ».

En tant que femmes Marocaines, elles espèrent aussi donner l’envie à leurs compatriotes de les suivre dans cette aventure. « Le sport mécanique féminin ça a déjà du mal à s’imposer alors au Maroc, n’en parlons pas… Pourtant on peut toutes le faire ! », précise Jawhara. « Au Maroc, particulièrement, tout le monde connaît le Rallye Aïcha des Gazelles, mais les femmes n’osent pas se lancer et c’est dommage », regrette encore Dounia. En attendant de faire des émules, c’est en famille, plus soudées que jamais, que les deux femmes s’apprêtent à vivre « une aventure incomparable ».