Geneviève et Joanie, deux gazelles venues du froid
RALLYE AÏCHA DES GAZELLES 2023
Autour du Rallye
Ce duo québequois a traversé l’océan pour rejoindre l’aventure marocaine. Collègues de travail, elles comptent bien prouver qu’en sciences comme au volant d’un 4×4, les femmes ont toute leur place.
La première fois que Geneviève a entendu parler du rallye, c’était dans les années 90 lors d’un voyage en Europe. « Je n’imaginais pas y participer, c’était bien trop gros ». Le déclic est venu après le Covid. Dans l’aventure, elle embarque Joanie, son amie et collègue de l’université et forment l’équipage 147 (GENEVIÈVE BROUILLETTE / JOANIE LÉTOURNEAU - ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE). « Toutes les planètes étaient alignées : on se sentait prêtes, notre employeur voulait bien nous soutenir financièrement », il n’y avait plus qu’à foncer.
Gagner sa place, à la fac comme au volant
Et foncer, elles savent faire. Au Québec, Geneviève, 46 ans, est directrice du centre de formation d’une université scientifique. Joanie, 39 ans, dirige le bureau des projets sur le même campus. Pour elles, le parallèle avec le rallye semble évident : « en course auto comme dans les études scientifiques, il y a peu de femmes. Il faut faire sa place et avoir de l’audace ».
Toutes les deux voient le rallye comme l’occasion de se dépasser. « Après la pandémie, nous étions rendues à un moment de notre vie où nous avions envie de tester nos limites. Nous avions besoin d’un défi« , admet le duo. « Au Québec, il y a une période pour réserver son camping d’été. Et si on rate le coche c’est trop tard. Un jour je me suis dit ça ne peut pas être ma seule adrénaline, pour une fois, je veux me choisir moi ! » s’exclame Geneviève.
Pas facile de quitter ses enfants !
De l’autre côté de l’Atlantique, les gazelles ont tout planifié. La distance ? Pas un problème pour ces amies. « Il a fallu s’organiser, être autonomes. On ne pouvait pas toujours assister aux conférences en ligne à cause du décalage horaire. Et la campagne de financement a couté cher. Mais ce côté débrouille était encore plus excitant ! », assurent les canadiennes, qui n’avaient jamais mis les pieds dans le désert.
Le plus difficile a peut être été de quitter leurs familles. Geneviève manque les anniversaires de ses deux enfants et de son mari. Joanie, elle, de son plus jeune fils. « Je lui ai préparé des surprises en vidéo, des petits mots à ouvrir le jour J pour être avec lui ». Et dans ses bagages, elle compte bien rapporter les souvenirs de son voyage, comme autant d’histoires à raconter à ses garçons.