Céline, la mécanique dans la peau
RALLYE AÏCHA DES GAZELLES 2023
Autour du Rallye
Elle a décidé de se spécialiser dans les sports mécaniques moto par passion. Une passion qu’elle exerce aujourd’hui concrètement grâce au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc.
Elle dénote un peu au milieu de ces cinquante hommes. Et pourtant, pas question pour elle de se mettre en avant ! En trente-deux ans d’existence du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, Céline est la première femme à rejoindre l’équipe des mécaniciens qui travaillent à pied d’œuvre, toutes les nuits, une fois que les équipages sont rentrés au bivouac pour permettre aux Gazelles de reprendre la course en toute sécurité chaque matin. À 24 ans, la jeune ingénieure mécanique au sourire timide regrette toutefois ce rôle de « pionnière ». « C’est dommage que je sois la première femme. Si je peux le faire, toutes les femmes le peuvent ! Il faut oser y aller », insiste Céline, les doigts à peine noircis malgré les heures passées à plonger ses mains dans le cambouis.
Elle n’a d’ailleurs pas choisi le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc par hasard ! « C’était important pour moi que ce soit un rallye de femmes parce que, malheureusement, les femmes n’ont pas encore suffisamment leur place dans les sports mécaniques », confie Céline, qui aurait pu prendre des vacances mais qui a préféré venir jusque dans le désert marocain. Et elle ne le regrette pas, au contraire !
Passionnée de sports mécaniques depuis l’adolescence
« J’apprends énormément, c’est très formateur », se félicite la jeune femme qui profite de ce contexte si particulier au milieu d’une équipe d’hommes ravis de partager leur travail avec Céline. « C’est très bien ! », confirme Mohamed, l’un des Marocains de l’équipe. « C’est une expérience que je ne vivrais pas tous les jours », souligne celle qui s’est passionnée pour les sports mécaniques à l’adolescence malgré une enfance dans une famille qui « n’aimait pas particulièrement ça ».
« C’est super pour nous. Céline met les mains dans le cambouis sans se poser de question », souligne Christophe, le responsable adjoint de la mécanique. « On le sait, les femmes sont tout à fait capables de faire le même travail que nous les hommes », souligne Christian, le responsable mécanique, avant d’ajouter « Ça met une bonne ambiance ». Son souhait : « qu’il y en ait 2 ou 3 en plus l’an prochain ». Ça tombe bien, Céline a déjà prévu de revenir pour la 33e édition « avec d’autres filles ce serait bien », glisse-t-elle. Inch’allah !