SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI
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L'INCOMPARABLE
SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI

Bernard Poilpré, responsable bivouac

RALLYE AÏCHA DES GAZELLES 2023
Autour du Rallye

C’est l’homme de toutes les solutions. Une tente déchirée ? Appelez Bernard. Un boulon qui manque, une douche qui fuit ? Appelez Bernard. Un joueur en plus pour la pétanque ? Vu le boulot, pas sûr qu’il ait le temps… mais il vous trouvera certainement quelqu’un !

« Un marocain m’a dit un jour qu’un homme pressé est un homme mort ». Bernard Poilpré ne porte pas de montre. Il sait que les problèmes arriveront en temps et en heure. « Quand on commence à monter le bivouac, il manque toujours quelque chose. Une année, il y a eu tellement de vent que la tente restaurant s’est écroulée la veille de l’arrivée des gazelles. J’ai dû faire recoudre toutes les toiles sur place par des couturières pour que tout soit prêt ».

Bernard les bons tuyaux

Sur le campement, c’est le seul à ne pas porter le gilet beige des organisateurs. À 67 ans, le responsable logistique n’aime pas, dit il, se « déguiser ». En guise de tenue de travail, un tee-shirt blanc, un short et des sandales. La crème solaire, très peu pour lui. Sa peau est aussi foncée que ses cheveux sont blanc. Signe, peut être, de ses vingt cinq années d’expérience. « Il fait partie des gens de l’ombre sans qui rien n’existe. Bernard, c’est le maillon fort du rallye, la colonne vertébrale qui permet que tout tienne en place », assure Fab, de la vidéo.
Sous ses airs bougons, le champenois n’est pas des plus faciles à aborder. « C’est notre nounours râleur» – plaisante Marina, la directrice générale de Maïenga. « Une sorte de Bernard les bons tuyaux qui sait trouver les solutions ». Son secret, l’anticipation. « Un mois et demi avant le rallye, je viens passer quelques jours pour commencer à tout organiser, la location des tentes, des douches, des camions… ». Et pour ça, il peut compter sur Mohamed Oufkir, le responsable logistique marocain. Ensemble, ils gèrent quatre vingt ouvriers et vingt cinq chauffeurs marocains. « J’aime sa mentalité, c’est un bosseur, un courageux. Il connaît tout et n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis s’il faut » témoigne son acolyte.

Apprendre à composer avec le rythme des marocains

À ses débuts sur le rallye, l’hyperactif a pourtant dû s’adapter. « Cinq minutes pour nous, ce n’est pas forcément la même durée pour les marocains. Ils font à leur rythme, j’ai appris à être patient ! » Il dit aussi avoir noué de belles amitiés, notamment avec les chauffeurs. « Les gens d’ici sont débrouillards, ils vont toujours arriver à t’aider ».
Jeune retraité, l’ancien ouvrier et loueur de bateaux admet aujourd’hui compter parmi « Les anciens du rallye ». Difficile de céder sa place après tant d’années d’aventures. « J’y pense parfois. Mais il y a l’ambiance, les copains. L’évolution de la course aussi : au début il n’y avait que neuf équipages, les douches c’étaient de simple toiles… Chaque année, on essaye d’améliorer les installations. Et puis les paysages… » Bernard n’est pas prêt à faire ses adieux au désert. De toute façon, Mohamed n’a pas l’intention de le laisser partir, « j’espère continuer avec lui jusqu’au bout ! ».

2023-03-16T19:18:11+01:00

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